J'avais acquis ce tableau, il y avait longtemps aux enchères.
Il représentait Marie-Antoinette accompagnée de Louis XVI . Ils étaient représentés de la tête aux pieds, se donnant la main. Marie-Antoinette portait un diadème, le roi une couronne. Dans le regard de la reine, j’avais remarqué un air cruel, comme un désir de vengeance. Au fond, je n'aimais pas ce tableau car il me faisait peur et m’intriguait. Je l’avais accroché face à mon canapé.
Au bout d'un certain temps, je remarquai que Marie-Antoinette et son roi avançaient de jour en jour. J'avais à mesure que passaient les jours et qu’ils avançaient vers moi, une peur de plus en plus paralysante. L’idée me vint un jour de brûler ce tableau maudit. Mais à chaque fois que je m’en approchais pour le décrocher, je voyais la bouche de cette reine s'arrondir et quand j’essayais d’en approcher une allumette, je sentais son souffle sur mon allumette ! Impossible de me débarrasser de ce satané tableau !
Pendant quelques jours je cessai d’aller dans mon salon parce que, il faut l’avouer, j'avais très peur !
Au bout d'un mois, las d’être reclus entre chambre et cuisine, je retournai dans le salon et je vis bien en évidence sur mon petit guéridon, un billet blanc orné d'une jolie écriture violette .Je pris ce billet et voici ce que je lus :
" Tu t'appelles Gustave De La Fontaine et moi je me nomme Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine, reine de France et de Navarre. Pour t'expliquer ton arrière-arrière-arrière-arrière … grand-père était mon bourreau quand je suis montée sur la guillotine. Et tu vas donc en ressentir les conséquences ! Prends garde !
Marie-Antoinette "
Après avoir lu ce billet je regardai attentivement ce tableau. Je ne vis plus Marie-Antoinette et Louis XVI. À la place je me vis moi-même, la tête dans la guillotine et debout à côté, Marie-Antoinette le sourire aux lèvres.
Victorine, 4B,