Dans Trente autoportraits sur mon lit de mort, Eric Chevillard écrit :
« C’est moi, à l’âge où tout est joué, dit-on, la personnalité acquise ne changera plus. (…) Déjà fuyant et peu sociable, je joue seul à colin-maillard dans la chambre de mes parents.
C'est moi, à l'âge de dix ou douze ans, difficile à dire, sur le coup de midi en tout cas. Les rayons du soleil tombent verticalement, je suis comme auréolé de lumière et mon chien est couché à mes pieds. J'avais gardé souvenir d'une enfance craintive et bien moins triomphante. Mais cet autoportrait […] prouve, tout compte fait, que je dominais parfaitement la situation. Je dessinais du matin au soir — aussi était-il trop tard pour être Mozart et trop tôt pour être Rimbaud."
Suivons l'exemple !
C’est moi à l’âge de cinq ans, en dessous d’un pommier, avec ma grand-mère. J’ai l’air énergique et contente.
C’est moi à l’âge de sept ans qui conduisait le tracteur rouge avec une remorque de foin. J’étais heureuse d’avoir conduit le tracteur sans avoir fait tomber de botte de foin.
C’est moi à l’âge de huit ans avec ma marraine sur la plage. On semblait contente d’être toute les deux. On profitait du soleil qui rayonnait sur nous.
C’est moi ma famille, Mickey et Minie, il y a trois ans à Disneyland Paris. Je semblais heureuse d’être avec ma famille.
Mathilde, 4C