C’est lundi et comme tous les lundis, je suis allée chez Mme Burlaud.Pourtant ce lundi n’était pas pareil que les autres. Il pleuvait, dans la ville on pouvait sentir une odeur de graisse animale. Quand je suis arrivée devant la porte de Mme Burlaud, j’ai sonné, la porte s’est entrouverte et une petite voix a demandé : « Mandy ? C’est toi ? ». Je lui ai répondu : « Oui c’est moi, tu peux ouvrir la porte maintenant ». J’ai entendu le bruit du verrou. La porte s’est ouverte. Mme Burlaud est apparue sur le seuil, souriante : « Je suis heureuse de te voir, ma belle, m’a-t-elle dit.
-- Moi aussi, je suis très contente de te voir, tu m’as manqué cette semaine, » ai-je répliqué.
Pourtant dès que j’ai posé les pieds dans sa maison, j’ai eu une étrange impression : les volets n’étaient pas ouverts, il n’y avait pas de lumière et son chat Mandibule ne venait pas me dire bonjour, comme il le fait à son habitude. J’ai posé la question à Mme Burlaud : « Pourquoi est-ce que Mandibule ne vient pas ? » J’avais à peine eu le temps de terminer ma phrase qu’elle s’est mise à pleurer. Surprise, je lui ai demandé d’une voix mal assurée : « Pourquoi pleures-tu ? » En sanglotant, elle a expliqué : « Mandibule nous a quittés hier.
-- On ira en racheter un autre si tu veux, lui ai-je proposé pour la consoler, il faudrait que tu aies de la compagnie.
-- Oui, je veux bien mais il faudrait qu’il soit la copie conforme de ma Mandibule, je ne suis pas prête pour l’instant à en racheter un autre, il faut que je me remette de sa mort.
-- On ira lundi prochain au magasin d’animaux, ai-je promis aussitôt avant de rajouter : Il faut que je te quitte mes parents vont m’attendre pour le diner. »
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élisabeth Nevchehirlian 12/11/2010 05:57
Le Boustrophédon 11/11/2010 21:37