C’est lundi et comme tous les lundis, je suis allée chez Mme Burlaud. Mme Burlaud était la meilleure copine de ma mère. Elle a une grande maison, on dirait un château.
Enfin, ce lundi-ci n’était pas comme les autres. Quand je suis rentrée de l’école, Mme Burlaud m’attendait devant sa maison. Je sentais qu’elle était triste. Pourtant ce n’était pas son genre : grande, musclée, elle était toujours souriante. Elle m’a glissé à l’oreille en m’entraînant vers chez elle :
« Viens avec moi, j’ai quelque chose à te dire.»
Je l’ai suivie. Les cinquante mètres qui séparaient le trottoir et la porte de sa maison m’ont paru longs, longs, très longs. Toutes les idées me passaient par la tête .Elle a ouvert la porte. On a traversé la salle à manger, le salon, le couloir et on s’est assises dans la cuisine. Et là, elle a commencé à pleurer. Après de longues minutes, elle s’est reprise et m’a dit :
« Ta mère est morte ce matin quand tu partais à l’école ».
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