Je m’appelle Arthur de Rochefort. Lorsque je me suis marié, il y a deux ans, je fus contraint de quitter ma ville natale, Paris, pour aller vivre à Bordeaux avec ma femme.
Au bout de trois jours de marche, nous pensions trouver une auberge pour y passer la nuit mais il n’y en avait point. Nous fîmes donc halte dans un manoir sinistre.
La propriétaire nous donna à manger et nous montra nos chambres. Nous nous y installâmes et ma femme, éreintée, s’y endormit presque aussitôt. Pour moi, ce fut plus dur, je ne trouvais pas le sommeil. Je pris un chandelier et allai faire un tour dans le manoir. Il faisait nuit et un silence inquiétant régnait. J’allais rentrer dans ma chambre quand tout à coup, le chandelier s’éteignit tout seul. J’en fus cloué sur place pendant une minute qui dura une éternité. Lorsque je fus habitué à l’obscurité, je crus apercevoir une très faible lumière au fond du couloir. Je décidai d’y aller et ce que je vis me glaça le sang. Un être qui semblait m’attendre était assis dans un fauteuil. Jusque là, vous me direz, rien d’anormal. Mais cet être était un fantôme : une peau blafarde, voire transparente et de grands yeux qui semblaient vides ! Je n’y réfléchis pas à deux fois : je laissai tomber le chandelier, hurlai, et courus vers ma chambre. Mais le fantôme en avait décidé autrement : il me pourchassait en volant et en poussant des ricanements. Je tombai et fit face au spectre, décidé à me battre. Mais alors, plus étrange encore, le fantôme battit en retraite, il prenait la fuite ! Pourquoi ?
Au petit matin, lorsque je me réveillais, je crus que j’avais fait un cauchemar mais, en quittant la chambre, je vis le chandelier brisé au fond du couloir.
Adèle, 4A, avril 2013