Je vais vous raconter mon incroyable aventure, enfin si je peux le dire. Cela fait déjà un an et je ne me suis pas tout à fait remise.
C’était une journée de collège comme les autres. Je fus réveillée à 6h45 par mon réveil. Nous étions le 6 juin.
J’allai en cours. Ma meilleure amie, Doubhée, était malade. Quelle chance ! Elle loupait le contrôle d’histoire. À la fin du dernier cours de la journée, en maths, je commençai à me sentir mal et à avoir une sensation bizarre. La sonnerie allait retentir pour annoncer la sortie quand soudain, il y eut une grande explosion, puis plus rien.
Je me réveillai dans mon lit. Je regardai l’heure sur mon portable : il était 6h pile. Mais ce n’est pas ce qui m’intrigua : on était le 6 juin. J’en déduisis que c’était un mauvais rêve. Mais celui-ci me paraissait bien trop réel. Un frisson me parcourut. Comme je savais que je n’arriverais plus à dormir, je me préparai à aller en cours.
J’eus une impression de déjà vu. Comme dans mon cauchemar, Doubhée n’était pas là et pour le contrôle, nous avons eu le même questionnaire, le même tricheur et les mêmes questions posées par les élèves.
L’après-midi, je ne me sentis pas bien et je rentrai chez moi.
Ne trouvant rien à faire, je regardais la télé et je tombai sur les infos. Il y avait une alerte à la bombe pas très loin de mon quartier ! Je pris mon vélo et arrivai sur le site vers 16h45. Puis je me mêlai à la foule. J’arrivais juste au premier rang quand la bombe explosa.
Je me réveillai encore dans mon lit, trempée de sueur. Mon cœur tambourinait très fort dans ma poitrine. Je me précipitai sur mon portable : 6h le 6 juin. Une pensée me traversa : cela faisait 666, le nombre du malin. Prise d’une énorme panique, je remplis mon sac d’argent, d’un sandwich et d’une bouteille d’eau.
Je fis croire à mes parents que j’allais au collège et comme d’habitude, je pris mon vélo mais après le premier virage, je tournai vers la ville voisine.
La peur me donna des ailes et j’y arrivai vers le milieu de l’après-midi. Là-bas, je pris une chambre dans un petit hôtel et m’y enfermai. Je pleurai toutes les larmes de mon corps en pensant à ceux que j’avais lâchement abandonnés. Je finis par m’endormir.
Le lendemain, je me réveillai chez moi toute tremblante. Il était … 6 heures ! Peu après, ma mère m’apprit que j’étais restée dans mon lit, clouée par la grippe. Je ne sais plus quoi croire.
Kim, 4C, avril 2013