C’était en 1999. Le grand-père de Tobio était en pleine saison de moisson, sa moissonneuse était en panne, il avait appelé le garagiste pour venir la dépanner mais celui-ci ne pouvait point venir car ce dernier était dépassé par le travail. Il fallait à tout prix que le grand-père de Tobio trouve une moissonneuse de rechange car la saison des pluies allait commencer et il lui restait six champs à battre. Il allait dans toutes les fermes voir s’ils avaient besoin de leur moissonneuse mais tous en avaient besoin car la saison des battages duraient deux mois. Or, le grand-père de Tobio n’avait fait que la moitié de la saison et il n’avait plus de moissonneuse. Il commençait à se dire dans le village que le grand-père était victime du mauvais sort.
Il appela son fils qui, lui habitait en Amérique. Il fallut faire traverser par bateau la moissonneuse du père de Tobio d’Amérique en France puis par transport routier mais cela coûtait trop cher pour le grand-père de Tobio qui était pauvre alors le père de Tobio finança la moitié du voyage pour l’aider. Personne dans le village n’avait jamais entendu parler de ce fils d’Amérique jusque là mais tout le monde dut se rendre à l’évidence : une moissonneuse rutilante était là prête à se lancer à l’assaut des champs de céréales du grand-père.
Le grand-père de Tobio poursuivit ensuite sa moisson sans se préoccuper des ragots et il la finit juste à temps. Il eut à peine le temps de presser la paille et de la ramasser que la pluie arrivait pour une grande période d’intempérie. Cette année- là il plut beaucoup, la rivière, était sortie de son lit et les sources étaient montées en une semaine.
Yann, 4C, avril 2013