Je me réveillai en me rappelant ce qui m’était arrivé : dans un vol, l’avion avait brusquement arrêté son moteur et s’était écrasé sur cette île. Je commençai ma journée par chercher d’éventuels autres survivants. Quelques amis étaient présents autour de moi. Sans doute, nous étions dans la partie de l’avion la moins endommagée.
Ensemble, dans la matinée et l’après-midi, nous fouillâmes le plus rapidement possible l’île qui était, en somme, dangereuse et hostile. Elle possédait au Nord une forêt lugubre peuplée de nombreux herbivores. Des cavernes, au centre, étaient habitées par de terrifiantes bêtes et, à l’Est, des marécages et des trous d’eau grouillaient de moustiques. Elle avait aussi une plage au Sud et une autre avec de nombreux sables mouvants à l’Ouest. Avant tout, le problème était que, s’il y avait beaucoup d’herbivores, il y avait forcément beaucoup de carnivores et sans doute certains seraient dangereux.
Après longue réflexion, le reste de l’après-midi, nous décidâmes de nous armer contre tous ces dangers et nous fabriquâmes une carte avec du papier qui était dans nos bagages, dans le but de noter les zones utiles. Nous entreprîmes de tresser une corde que chacun aurait avec lui pour affronter le piège des sables mouvants, de trouver des bâtons imposants contre les bêtes et de faire des vêtements protégeant des moustiques. Il y avait une colline d’où on pouvait observer l’île car on la surplombait. C’est là que nous voulûmes faire un poste d’observation.
Un de mes camarades suggéra qu’avec des armes, on pourrait chasser un ours d’une caverne pour s’y installer. Dans la soirée, nous allumâmes une torche fabriquée sur l’île et nous la lançâmes dans une caverne. L’ours qui l’habitait sortit en courant et nous prîmes sa place. Avec la torche, nous fîmes un feu pour que les animaux sauvages ne rentrent pas et que l’ours ne vienne pas reprendre son territoire. Nous répartîmes des tours de garde et nous nous endormîmes après avoir mangé une simple noix de coco qui avait été trouvée sur la plage du Sud pendant que nous fouillions l’île, dans l’après-midi.