Depuis que notre avion s’est écrasé sur cette île inconnue du Pacifique, tout le monde s’affole. Les deux pilotes de l’avion sont malheureusement décédés mais aucun blessé grave n’est à déplorer dans notre groupe de jeunes ! Au total, nous sommes trente-deux adolescents rescapés de ce crash et livrés à nous-mêmes.
L’île où nous avons atterri est de faible superficie. Elle semble inhabitée et sauvage, et pourtant la végétation est luxuriante.
Afin de découvrir cette île plus en avant, je pars avec mon amie à la découverte de ce petit bout de terre surprenant. Nous sommes désagréablement surprises par une odeur nauséabonde qui envahit l’île et empeste. Nous partons à la recherche de l’origine de cette odeur fétide. Rien apparemment ne l’explique. Nous sommes un peu angoissées. Après dix minutes de marche dans une végétation riche et variée, nous découvrons des plantes immenses à très larges feuilles avec au centre une fleur noire gigantesque. Plus nous nous en approchons, plus l’odeur est intense. Je me suis alors rappelée un reportage sur ces plantes équatoriales qui rejettent des émanations pestilentielles. Rien de bien inquiétant donc.
Soucieuses de notre survie, nous partons à la recherche de notre nourriture pour le soir et trouvons deux énormes noix de coco qui feront bien l’affaire.
Le soleil commence à se coucher alors nous accélérons le pas et rejoignons le groupe. Lorsque nous arrivons, les autres adolescents avaient déjà bien entamé les provisions qu’ils avaient réussi à récupérer dans les soutes de l’avion. Pendant le pique-nique improvisé et frugal, chacun raconte ce qu’il a pu observer sur cette île surprenante. L’un a observé un oiseau rapace de très grande envergure chassant sa proie. L’autre précise qu’il a aperçu des reptiles et même un boa, ainsi qu’un peuplement de singes curieux et agités : la preuve que cette île abrite des êtres vivants. Mais elle n’est pas paradisiaque à nos yeux car elle est dénuée de présence humaine.
Le ciel étant menaçant, nous nous préoccupons rapidement de trouver un abri pour le soir. Nous nous empressons de rassembler des branches et des feuillages pour construire un abri sommaire mais étanche pour la nuit. Chacun est très volontaire et personne ne rechigne à la tâche. C’est très étrange. Chacun est conscient de la gravité de notre situation. D’autre part, nous décidons pour notre sécurité d’établir un tour pour monter la garde, à deux personnes pendant une heure, et entretenir le feu que nous allons allumer afin de tenir éloignés les animaux indésirables. Personne ne veut voir notre abri de fortune se faire attaquer par des reptiles ou autres animaux dangereux.
À l’approche de la nuit, nous sentons l’angoisse grandissante de chacun mais le mot d’ordre du plus âgé de notre groupe est de garder son calme afin que la nuit soit la plus paisible et calme possible. Demain matin, nous espérons tous que des hélicoptères viendront à notre recherche et réussiront à nous localiser.