Jadis, un matin d’hiver, l’un des preux chevaliers du roi Clovis, le chevalier Vermeil se rendit à la chasse à courre sur les fiefs du roi. Il aperçut alors sur le sol quelque peu enneigé, des traces de sabots de destriers qu’il s’empressa de suivre. Ces traces le menèrent jusqu'à l’orée du bois où se trouvait un chevalier armé.
Surpris de cette présence le chevalier Vermeil déclara :
« Qui êtes-vous et que faites-vous sur les terres du roi Clovis ?
- Je suis un chevalier du roi Arthur venu chasser, répondit celui-ci.
- Et qui vous en donne le droit ? Partez d’ici ! reprit le chevalier Vermeil.
- Je ne partirai pas avant de vous avoir livré bataille ! » répliqua celui-ci.
Aussitôt, le chevalier Vermeil, hors de lui, s’élance, plus brûlant de colère qu’une braise. Les chevaliers se livrent un combat des plus acharnés : les lances volent en éclat, les hauberts ne sont plus que lambeaux, les coups de lance dans les écus brisent le silence, les heaumes sont couleur sang. Leur corps n’est plus que blessures mais la rage de vaincre leur fait oublier la douleur. Un dernier coup de lance déséquilibre l’adversaire du chevalier Vermeil, il met pied à terre et s’avoue vaincu. Il était incapable de dégainer son épée tant ce combat avait été rude et épuisant.
Le chevalier Vermeil déclara alors :
« Rends toi à la cour du roi Clovis et dis lui que tu as été vaincu par le chevalier Vermeil ! »
Le chevalier se rendit à la cour du roi Clovis qui le fit prisonnier.