Il y a deux semaines avec un ami nous sommes partis en vacances dans le Sud-Est de la France et avons eu la chance de pouvoir dormir dans un château rénové qui datait du XVe siècle.
Dans ce château il y avait énormément de décoration et c’était très coloré. Le propriétaire du château nous a dit que les lieux avaient appartenu à un évêque il y longtemps mais qu’il avait dû le vendre car il ne pouvait plus l’entretenir.
Le château était immense et j’avais tous les soirs beaucoup de mal à trouver l’endroit où se situait ma chambre, celle-ci était plus grande que mon appartement tout entier à Paris. Sur les murs, on pouvait voir une dizaine de tableaux très anciens et des armures de chevaliers exposées sur des mannequins dans tous les coins de la pièce. Des lances de plus de deux mètres étaient posées près de de ces armures de fer. Au milieu de la pièce un lit à baldaquin rouge prenait toute la place.
Un soir en me couchant j’eus une impression bizarre comme si quelqu’un ou quelque chose me fixait, j’essayai de ne pas prêter attention mais tout d’un coup j’entendis dans la salle de bain des bruits de pas. Je vis alors sortir de la salle de bain un des mannequins en armures tenant une épée à la main. A ce moment, je me mis à trembler comme une feuille alors même que toutes les autres armures se mettaient à bouger.
L’armure qui venait de sortir de la salle de bain se mit à combattre une des armures de la chambre avec une force incroyable. Les personnages des tableaux qui bougeaient aussi, apeurés, se cachèrent tous derrière une grande armoire pour ne pas recevoir de coup de lance ou d’épée et je fis de même.
Je reconnus aussitôt un des personnages des tableaux. Ce n’était autre que Vincent Van Gogh ! Je vis alors qu’il essayait de me parler mais je n’entendais rien avec le fracas des armes et armures. Soudain, je reçus un coup de poing au ventre par une des armures et je sentis que mon corps tombait et je m’évanouis.
Le lendemain, je me réveillai sur mon lit avec une épée à la main, mais tout dans la pièce était en ordre. Sur l’épée on pouvait voir du sang et le béret de Vincent Van Gogh y était accroché, de plus le tableau d’où il était sorti avait disparu.
Avais-je rêvé ou tous les évènements de la veille étaient-ils bien réels ?
Je ne le savais pas et je ne le saurais sans doute jamais, aucun témoin n’ayant assisté à cette scène avec moi.
Kélig, 4C, avril 2013