Oyez, oyez, gentes dames et messires. Je vais vous raconter l’histoire d’une jeune fille bien séduisante qui travaillait chez ses parents à la ferme. C’était l’été, il faisait beau et chaud, enfin le temps idéal pour moissonner le blé. La mère arrachait les épis, le père enlevait les grains, et la fille amenait les grains au moulin.
Un beau matin, toute joyeuse de se lever, elle alla chercher Léo son âne. Elle voulut atteler Léo à la remorque mais il refusa de la laisser faire. Il sauta dans tous les sens et s’arrêta net. Enfin !
Le père remplit la remorque et Léa, la jeune fille, partit au moulin sur le dos de son âne. Arrivée là-bas elle commença à verser son grain sur le tas entamé quand soudain l’âne s’enfuit ! Le beau et jeune meunier le vit et courut le chercher. Il le rattrapa et la jeune fille rentra chez elle.
Or, le soir la fille ne voulut pas manger, elle ne cessait de penser au meunier. Elle était amoureuse. Son père lui dit : « Que se passe-t-il ma fille ?
- Je suis amoureuse du beau et jeune meunier. Je l’aime, je l’adore, je ne pense qu’à lui, je n’arriverai même pas à dormir ».
Au même moment du côté du meunier le jeune homme disait à son père :
« Dis papa tu connais la fille du vilain ? Elle se nomme Léa je crois.
- Oui, je l’ai déjà vue, répondit son père.
- Elle est si belle ! Hélas ! Je ne sais pas comment lui dire que je l’aime.
- Bah ! Lance-toi dévoile tes sentiment mets ton cœur à nu », lui dit son père.
Il voulait dire lance-toi, dis-lui tes sentiments, vous l’avez compris.
Le lendemain le fille repassait devant le moulin, le meunier la vit et se déshabilla. Quant-elle arriva, elle fut prise de honte, cria et partit. Le meunier se rhabilla promptement. Il rentra chez lui et fondit en larmes. Son père arriva et lui dit :
« Que se passe-t-il, mon fils ?
- J’ai fait ce que tu m’as dit, je me suis mis à nu et … elle est partie en criant.
- Ne me dis pas que tu t’es mis tout nu ! s’exclama le père abasourdi
- Bah si pourquoi ?
- Oh non ! »
Pour réparer sa faute, le père conseilla à son fils d’envoyer un poulet à la jeune fille mais il précisa : au sens figuré. Cette fois le meunier fit bien et depuis il est marié à la fille du vilain.
Prenez garde, gentes et dames et messires, un mot de travers et c’est le désastre. Il ne faut confondre sens figuré et sens propre sinon voila ce qui arrive.
Clémence 5C janvier 2013